06.10.2019

Compiègne 2019 : Les chevaux de Qualification 1ère année ont sacré leurs champions

Au tour de l’attelage d’avoir sa Grande Semaine sur le magnifique terrain du Haras national de Compiègne. Ainsi, les poneys, chevaux de trait et chevaux de sang qui réalisaient cette année leur première saison de compétition se sont affrontés pour décrocher une médaille et une mention Élite. Foxfire Robbie, Jackpot et Elsa 35, respectivement en Poney, Sang et Trait, se sont parés d'or honorant ainsi un travail de longue haleine. 

Chez les poneys donc, FOXFIRE ROBBIE a déjoué toute concurrence aux commandes de Xavier Corniquet, son propriétaire. L’agile fils des Connemara Mochulla Dun et Kiltulla Nancy, né dans les vastes et vertes prairies irlandaises, a assis son leadership dès la première épreuve, celle de dressage, de laquelle il ressort avec soixante-quatorze points. Réalisant un test de maniabilité parfait, n’effleurant aucun obstacle, le bai a conservé ses points initiaux lui permettant de s’imposer avec trois points d’avance. Sans parler de la performance, c’est l’attitude du hongre qui a plus à Xavier Corniquet, son meneur et propriétaire : « À Compiègne, j’ai été très content de Robbie, il a fait un travail remarquable. Il n’a pas beaucoup d’expérience donc nous avions beaucoup travaillé sur la confiance et avions essayé de le mettre au maximum dans les véritables conditions de concours. Le circuit SHF nous a beaucoup aidés pour cela, nous a permis de lui montrer des carrières et toutes les choses différentes qu’il serait amené à rencontrer. Il a été très concentré durant tout le week-end. Il faut désormais qu’il prenne un peu d’allures et un peu de force dans le dos pour tirer la voiture, ce que nous allons travailler cet hiver. Il s’est stabilisé dans la bouche car, jusqu’à présent, il manquait un peu de force et nous avions des problèmes de contact avec le mors. Ces dernières semaines nous avons réussi à bien progresser de ce côté, mais il reste encore du chemin à faire. Il doit également améliorer son fond pour préparer le marathon. Pour le dressage nous travaillons avec une cavalière de dressage, ce qui nous permet de valider les acquis en selle et aux longues rênes avant de progresser sur d’autres points », explique le meneur. 



FOXFIRE ROBBIE & Xavier Corniquet

Importé il y a peu, Foxfire Robbie semble promis à un bel avenir au sein d’un team de quatre poneys. « Il est arrivé en février cette année. Cela faisait six mois que nous cherchions des poneys pour faire un attelage à quatre. Nous en avions déjà un ou deux à la maison et il nous fallait compléter le team. Nous l’avons trouvé aux Pays-Bas où il avait été importé d’Irlande. Je l’ai trouvé via le bouche à oreille et les petites annonces. Lorsqu’il est arrivé, il avait un premier débourrage en selle très basique, mais rien de plus. Nous nous sommes occupés de renforcer ça et de le mettre dans la voiture. Nous avons commencé le travail seul, puis à deux et enfin à quatre. Il est prêt pour l’attelage à quatre. Nous avons fait quelques concours en paire amateur pour voir si cela fonctionnait bien avec les autres poneys avant de se concentrer sur les épreuves SHF afin de préparer la Finale. L’idée est maintenant qu’il rejoigne l’attelage à quatre, même si je pense tout de même faire les épreuves de Qualification 2ème année si on a l’occasion et si l’attelage à quatre n’est pas complètement prêt », termine Xavier Corniquet, très performant cette semaine. 

En effet, la deuxième place de cette Qualification 1ère année Poney est revenue à ZAPP JUNIOR SUNSHINE, également mené par Xavier Corniquet qui en est aussi le propriétaire. Tout comme son collègue d’écurie, le fils de Zapp VR et de Love Joy’s Sunshine, elle-même fille de Warmwell Page Boy, a conservé tout au long de la compétition ses soixante-et-onze points du dressage offrant à son meneur un titre de Vice-champion de France. Une belle performance pour celui qui classe son troisième protégé à la quatrième place. Le hongre allemand né chez Madame As Heilijgers conclue de la plus belle des manières une année quelque peu en dents de scie.



ZAPP JUNIOR SUNSHINE & Xavier Corniquet 

Enfin le podium de cette catégorie a été complété par TALLAK ASK guidé par Pierrick Joyaux. Le Fjord isabelle, par Ninjar et Oleah, elle-même descendante de Ronnjo, a ainsi offert au GAEC des Sentiers du Riellec, à qui elle appartient, une belle troisième place. Le hongre a laissé la médaille d’argent s’envoler pour seulement un petit point.



TALLAK ASK & Pierrick Joyaux 

Dans cette catégorie, deux autres concurrents ont reçu une mention Élite, saluant leur performance. SANDOKAN VAN'T HAMMELHOF est le premier. Associé à Pauline Corniquet, le fils de De Mensinghe’s Rinaldo et Imaani E Van Het Juxschot né chez Sandra Van Steelandt, était en deuxième position après le dressage grâce à ses soixante-treize points. Cependant, pénalisé de trois points lors de la maniabilité, il a dégringolé aux pieds du podium. Le second, EUREKA DES RENERIES, a signé une reprise de dressage lui valant soixante-sept points. Ensuite, aux commandes de Claire Lefort, la fille de Aron N et d’une mère par le Welsh Cob Nebo Magi a signé une maniabilité parfaite offrant ainsi à sa naisseuse et propriétaire, Claire Blanquart, la mention tant recherchée.  

JACKPOT, LE BIEN NOMME 

 

Du côté de la Qualification 1ère année Sang, le graal est tombé dans l’escarcelle de JACKPOT, qui était alors présenté par Isabelle Vix. Né chez R. Middelman, en Belgique, et appartenant désormais à l’écurie Atel Dressage, le grand et aérien bai a mis tout le monde d’accord dès la reprise de dressage. Doté d’une locomotion exceptionnelle et de beaucoup de sérieux, le fils de Bocellie et Solianthe, fille d’Ode, a glané quatre-vingt-trois points, soit six points de plus que ses poursuivants. Le score final sera de 80 pour une balle renversée lors de la maniabilité. Franck Grimonprez, son propriétaire, n’en est qu’immensément satisfait : « Jackpot est un très grand cheval prometteur. Nous l’avons acheté pour l’écurie Atel, dont le principal meneur est François Dutillois, sur les conseils de notre entraîneur privé, Michael Freund, qui a beaucoup de réseau de commercialisation de jeunes chevaux en Allemagne, aux Pays-Bas et en Belgique, où il nous a trouvé Jackpot. Nous avons été séduits par son rebond et sa capacité à s’étendre dans le trot allongé. Il est très prometteur car non seulement il est beau avec une belle mécanique, mais également car il est très bien dans sa tête. Nous avons du mal à lui trouver des défauts ! C’est un grand joueur au box, il a besoin de l’autre, il est dans le partage et dispose de cette qualité que beaucoup d’hommes n’ont pas ! Dans ses jeux, il va régulièrement nous abimer une porte en réclamant constamment, il donne le ton à l’écurie pour l’heure des repas par exemple, mais qu’importe ! C’est un jeune cheval qui est déjà, à son âge, un maître pour les autres. Nous sommes ravis du résultat. Isabelle Vix est très complice avec lui et se donne du mal. Jackpot mérite son titre par ses qualités intrinsèques », salue passionné celui qui est également meneur au plus haut niveau. 



JACKPOT & Isabelle Vix

Très attentif aux chevaux, ce dernier et l’écurie Atel a géré d’une manière très précautionneuse le hongre afin qu’il soit frais pour les grandes échéances à venir. « Nous l’avons depuis deux ans et demi, mais nous l’avons laissé venir. Nous ne voulons pas pousser les chevaux car le but est de les emmener vers le plus haut niveau en les préservant. Nous sommes donc très attachés à ne pas les sortir beaucoup : il n’a participé qu’à trois compétitions cette année et a été repéré à chaque fois par les juges. À Compiègne je l’ai trouvé fidèle à lui-même. Il y a eu un beau travail d’Isabelle Vix sous le contrôle de François Dutillois qui a fait que Jackpot était prêt, au rendez-vous pour cette échéance. Désormais, nous allons commencer tout doucement à le sortir en épreuves nationales et internationales, mais tout cela progressivement. Nous ne voulons pas le mettre dans le grand bain des grosses épreuves. Nous allons lui faire passer gentiment les niveaux. Il apprend très vite, mais il faut être très prudent de ne pas l’abimer. Les prochains objectifs seront donc les championnats nationaux aux guides d’Isabelle Vix, en paire probablement », souligne Franck Grimonprez. 

Le titre de Vice-champion de France a été remis à ÉCUME DE BEL VERNE associée à Sabine Miossec. Née chez Sabine de Larrard, la jolie baie par le KWPN Sandreo et par Tera, elle descendante du Franches-Montagnes Empereur du Maupas, n’a fait que confirmer son potentiel puisque cette année elle a remporté toutes les épreuves auxquelles elle a participé. Avec une balle à terre lors de la maniabilité, la protégée de Sabine de Larrard conclue son championnat avec soixante-quatorze points et une mention Élite. 



ÉCUME DE BEL VERNE &
 Sabine Miossec

Une mention Élite a également été attribuée à DARWIN DE FELINE, hongre de six ans mené par sa propriétaire et naisseuse Claire Lefort. Totalisant soixante-treize points à l’issue du dressage, le Welsh alezan, fils de Glanteifi Cardi Comet et de la Poney Français de Selle Feline, elle-même par Baladin de Piboul, a lui aussi commis une faute lors de la maniabilité lui valant soixante-dix points finaux et donc une médaille de bronze. 



DARWIN DE FELINE & Claire Lefort

 

ELSA 35, LA GRANDE SENSIBLE 

 

Dernière catégorie à s’affronter dans la Qualification 1ère année : les chevaux de trait. ELSA 35 en est ressortie grande championne pilotée habilement par Simon Schindler, également propriétaire. Cette Trait Comtoise, fille de Quinon des Essarts et Paulette, elle par Karting, a également mis tout le monde d’accord lors du dressage grâce à soixante-seize points, soit cinq de plus que le deuxième. Née à l’EARL Claude Martin Exploitation Agricole, l’alezane a ensuite été exemplaire lors de la maniabilité. Simon Schindler, meneur et propriétaire, se réjouit du chemin parcouru depuis leur rencontre : « Nous avons acheté Elsa lorsqu’elle avait trois ans. Elle n’avait alors encore rien fait mais nous avons été séduits par ses allures car, en termes de types et de robes, elle n’est pas tout à fait la parfaite Trait Comtois. J’en avais vu quelques un avant elle et, lorsque j’ai vu Elsa dans le pré, j’ai pensé que cela devrait bien fonctionner. À Compiègne, elle était vraiment bien compte-tenu des petits défauts qu’on a avec elle sur l’équilibre et la résistance. Nous avons vraiment réussi à les gommer et avons bien travaillé nos détentes dans ce but. Nous n’arrivions pas à avoir et les allongements et les arrêts dans la même séance donc nous devions faire entre deux. Nous l’avons fait avancer tout au long de l’année et, les deux ou trois dernières semaines avant la Finale, nous avons préparé cela précisément ce qui a bien fonctionné pour surmonter les choses qui coinçaient », raconte le meneur. 



ELSA 35 & Simon Schindler

Si aujourd’hui l’attelage semble bien rodé, cela n’a pas toujours été le cas. « Nous l’avons d’abord fait monter, puis ensuite mise à l’attelage où nous avons dû nous faire un peu aider car elle avait beaucoup de tempérament. Elle a été mise à la voiture en septembre seulement. Au début à la voiture c’était assez chaotique ! Nous avons mis beaucoup de temps à la calmer… Pendant deux mois, nous n’avons travaillé que sur le calme et la décontraction car sinon, à chaque fois que nous la mettions à la voiture, elle mettait sa tête en l’air et ne s’arrêtait plus pendant trente minutes. Une fois que nous avons réussi à l’avoir calme, nous l’avons mise en avant gentiment puis avons attaqué les assouplissements. Elle est assez franche dans tout ce qu’elle fait donc si on lui montre une fois quelque chose, elle s’adapte et ne nous prend pas par surprise. Maintenant qu’elle s’est bien calmée, nous n’avons plus de risque qu’elle se fâche. Au début nous devions aller tout doucement, les juges en maniabilité nous disaient que nous devrions la laisser avancer, mais nous ne pouvions pas vraiment car nous n’avions pas la certitude de pouvoir l’arrêter ! Cela nous est d’ailleurs arrivé plusieurs fois ! », se remémore amusé Simon Schindler.   

L’an prochain, le duo devrait remettre son titre en jeu dans la Qualification 2ème année. « L’objectif de la saison prochaine est la Qualification 2ème année. Nous voudrions voir comment cela peut aller. Nous allons essayer également de lui montrer un marathon ou deux, mais vraiment de manière tranquille pour ne pas la dégoûter », termine le propriétaire de la Championne de France. 

 

Sur la deuxième marche du podium s’est trouvé FELAROF, Trait Comtois par Olbogri et Cattane, issue elle d’Univers des Montants. Guidé par Marine Cannelle, le puissant bai crins lavés né chez Jean-Louis Cannelle, à qui il appartient toujours, a signé une reprise de dressage lui valant soixante-et-onze points puis a ensuite renversé une balle lors de la maniabilité. Disposant d’une longue avance sur le troisième, le mâle a su conserver sa deuxième position. 



FELAROF & Marine Cannelle

Le podium a ainsi été clôturé par EMPREUR DE BONNEVEL qui évoluait avec Perrig Abrassart. Né chez Céline Le Pimpec et désormais propriété d’Eric Abrassart, le fils d’Obus de la Mer et Mamours du Palud, Trait bretonne par Jason du Ranch, a signé la meilleure performance de sa saison. Le hongre Trait breton avait soixante-cinq points à la sortie du dressage mais s’est vu pénalisé de 3,5 points de pénalité de temps lors de la maniabilité. Il s’octroie ainsi une mention Très Bon. 



EMPREUR DE BONNEVEL & Perrig Abrassart

 

Retrouvez l’ensemble des résultats de la Grande Semaine de Compiègne : 

Résultats 2019