29.09.2019

Saumur 2019 : Indétrônable Dorian Grey de Hus dans les CC 6 ans

Après avoir remporté les 4 ans il y a deux ans puis les 5 ans l’année dernière, l’extraordinaire Dorian Grey de Hus a une fois de plus mis tout le monde d’accord en s’adjugeant avec brio la Finale du Cycle Classique 6 ans aux commandes de sa fidèle partenaire Jessica Michel Botton, avec l’incroyable note de 86% en finale. Le hongre alezan est d’ailleurs le seul à avoir décroché une mention Élite dans ce championnat.

Cette année, dans le Cycle Classique 6 ans, c’est avec neuf points que Dorian Grey de Hus a devancé la concurrence. Aux commandes de la talentueuse Jessica Michel Botton, qui réalise pour la deuxième fois de sa carrière, la première étant en 2007, l’exploit de s’adjuger les 4 ans, les 5 ans et les 6 ans la même année, le fils du formidable Don Juan de Hus et de Poetin CZ L1, elle-même descendante du performer international Sandro Hit, a une nouvelle fois confirmé tout son potentiel.

Né au haras de Hus, de Xavier Marie, à qui il appartient toujours, Dorian Grey a cette année dû faire l’impasse sur l’objectif majeur de sa saison, les Championnats du monde d’Ermelo, aux Pays-Bas, pour cause de blessure mais a su se rattraper à Saumur. Une déception néanmoins pour sa cavalière de toujours, Jessica Michel Botton. « Notre objectif cette année était d’aller courir les championnats du monde à Ermelo, mais malheureusement il s’est blessé lors du transport, en se coupant un morceau de peau sur le boulet et n’a donc pas pu y participer. Il a ensuite eu des vacances et nous avons repris le travail fin août. Il n’était pas aussi prêt pour aller à Saumur que ce qu’il était pour Ermelo. A Saumur, il a néanmoins été vraiment très bien. Il n’avait pas concouru depuis le CIR de Jardy donc était un peu chaud lors de la première reprise, mais a néanmoins présenté une très bonne prestation. Dimanche n’était pas sa meilleure reprise. Il y a eu deux petites fautes qu’il a très vite rétablies. De mon côté ce n‘était pas non plus les mêmes conditions qu’un concours lambda car, ayant neuf chevaux tout au long de la semaine, dimanche j’étais moins performante que d’habitude et ai moins bien monté. Par exemple, lors du deuxième changement de pied, j’ai demandé de manière trop poussé et il a rué à la jambe. Lorsque nous sommes fatigués, nous réalisons des choses moins contrôlées et les chevaux le sentent. La finalité est toutefois celle que j’attendais, je voulais vraiment qu’il réussisse le triplé car il le méritait. C’est la première fois que je dispose d’un cheval qui réalise cette performance », commente l’amazone.



DORIAN GREY DE HUS & Jessica Michel Botton

Désormais cap sur les 7 ans pour l’impressionnant Selle Français. « Pour l’instant, nous allons continuer sur ce chemin. Nous avions déjà entamé l’apprentissage du piaffer au début de son année de 6 ans et pour lui cela ne semble pas être un problème. Le but est de continuer vers le Grand Prix en passant peut-être entre temps par le Championnat du monde des 7 ans. Il est déjà prêt pour tous les mouvements des 7 ans, mais maintenant nous devons les mettre ensemble. L’avantage avec Dorian est qu’il apprend très vite », se réjouit la performante cavalière du haras de Hus.

Découvrez la reprise du champion en video :


Furstina et Flore Valarin, une jolie histoire de femmes

Un duo 100% féminin est monté sur la deuxième marche du podium. Il s’est en effet agi de FURSTINA et sa cavalière Flore Valarin, également propriétaire. La fille de Furstenball et d’une mère par Ferro a signé une reprise finale notée à 77,40% lui offrant une belle médaille d’argent floquée d’une mention Excellent. Quatrième l’an passé de la Finale du Cycle Libre 2ème année 5 ans, le couple a cette année fait un pas de géant signant une très belle performance pour ponctuer la saison. S’il reste des détails à régler, sa cavalière et propriétaire, Flore Valarin, salue néanmoins le résultat. « Cette année Furstina a tout de suite été très à l’aise sur les difficultés techniques, même si nous avons encore du chemin à faire sur les changements de pieds. Nous avons eu du mal à les apprendre et cela reste notre point noir. Ils étaient acquis il y a quelques semaines et nous avons reculé un peu ces derniers jours. Lors de la reprise préliminaire, nous avons été impressionnés par sa manière de les effectuer mais, en finale, ce n’était pas ça et nous devons encore travailler », explique la cavalière de la Vice-championne de France. 



FURSTINA & Flore Valarin

Flore Valarin a tout de suite été séduite par sa désormais protégée et, ensemble, elles ont gravi un à un les échelons jusqu’à réaliser cette performance. « J’ai Furstina depuis ses six mois, c’est ma coach qui l’a trouvée dans un élevage en Alsace. Nous avons craqué sur la pouliche car elle avait déjà de très bonnes aptitudes dans les allures qui semblaient laisser entrevoir un avenir prometteur. Le débourrage a été très facile, elle était très bien éduquée et très proche de l’homme, tout en étant très respectueuse avec un mental très posé. Je l’ai donc débourrée toute seule et cela a été une formalité. A quatre ans, nous avons fait le Cycle Classique mais nous ne sommes pas allées à Saumur car à l’époque, pour se qualifier, il fallait courir les concours labellisés SHF, ce que je ne savais pas. A cinq ans, elle s’est élancée dans le Cycle Libre car je trouvais qu’au niveau de sa croissance elle n’était pas terminée. Elle avait beaucoup de pics de croissance et cela la dérangeait vraiment dans son évolution ; j’ai ainsi préféré la mettre dans des épreuves plus faciles dans lesquelles le stress serait moins présent.  Nous avons donc fait en fonction d’elle et de sa croissance et travaillions donc beaucoup en extension d’encolure, sans la bousculer et aller trop loin dans le travail. En revanche, au niveau du caractère elle a toujours été égale à elle-même avec cette envie perpétuelle de bien faire », se remémore la propriétaire.

Pour la suite, la cavalière et propriétaire rêve de beau sport avec son élégante et performante Hanovrienne née chez Brenda Brenckle. « Furstina va avoir un peu de repos avant de réaliser beaucoup de travail de fond cet hiver et revoir les difficultés techniques. Ensuite nous essayerons l’an prochain de nous élancer sur les épreuves de 7 ans. J’aimerais la garder pour aller le plus loin possible toutes les deux car je pense sincèrement qu’elle est faite pour ça. Et puis, si cela n’est pas possible, je voudrais qu’elle reste chez nous pour faire des poulains », termine Flore Valarin.

Fidertanz For Rosi, cap sur Paris 2024


Enfin, le podium a été complété par Fidertanz For Rosi, un fils de Fidertanz et de Kiralla, elle-même fille de Depardieu, appartenant au champion de para-dressage Vladimir Vinchon et évoluant sous la selle de Pauline Guilhem. Le hongre bai a reçu des juges une note de 76,80 % lors de la reprise finale, une performance étonnante lorsqu’on sait que le Oldenburg né chez Sandra Ostendorf réalisait cette année sa première saison de compétition après avoir rejoint la France il y a seulement quelques mois pour intégrer le piquet de Vladimir Vinchon, champion tricolore de para-dressage. « J’ai acheté Fidertanz For Rosi début avril et grâce à Pauline Guilhem qui l’a repéré en Allemagne sur vidéo. Nous sommes allés l’essayer à l’occasion d’une tournée et j’ai été séduit par ses trois allures qui sont exceptionnelles, mais également car c’est l’un des seuls chevaux qui a su accepter mon handicap dès l’essai. Tout de suite, il s’est adapté au fait que je ne monte qu’avec une jambe et a effectué les choses simples et techniques naturellement avec moi. Il est ainsi arrivé en France, dans mes écuries, au Haras du Lion-d’Angers où je l’ai gardé trois mois au travail afin de me mettre avec, qu’il comprenne le fonctionnement et que nous réglions les problèmes d’éventuel équilibre avec ma dissymétrie. Mon handicap fait que je dois avoir quelqu’un qui monte mes chevaux et, étant ami avec Pauline depuis longtemps, je lui ai proposé de le prendre trois mois au travail. L’idée n’était alors pas du tout de faire le circuit Cycle Classique, mais plutôt de lui faire passer quelques paliers techniques. Finalement, il a répondu présent et nous a convaincus de l’emmener à Saumur avec pour objectif de continuer sa préparation et de lui donner encore de l’expérience. A Saumur, je suis allé le voir vendredi et je l’ai trouvé bien, même si un peu impressionné, comme il peut l’être souvent le premier jour. Il regardait un peu autour, sans toutefois faire quoique ce soit. Il aime analyser les choses. Lors de la deuxième reprise, je l’ai trouvé un peu fatigué ce qui est je pense dû au fait qu’il était sur le site depuis mercredi. A côté de ça, il s’est montré volontaire », détaille le cavalier.



FIDERTANZ FOR ROSI & Pauline Guilhem

Désormais, Fidertanz For Rosi prendra la route des compétitions para-équestres afin d’évoluer vers le plus haut niveau avec comme but final les Jeux olympiques de Paris 2024. « Fidertanz Fir Rosi a déjà rejoint la maison où il va être en vacances pendant une semaine avant que nous commencions à travailler gentiment ensemble. Je l’emmènerai à Saint-Lô, fin novembre, lors du Grand National, pour qu’il coure dans les épreuves handisports dans le but de prendre de l’expérience ensemble. Nous avons acheté ce cheval pour un objectif majeur, être la relève de Tarantino en vue des Jeux olympiques de Paris 2024 ! », ponctue le champion.

 

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