Garance de Vains et Valentin Pacaud vice-champions du monde des 6 ans !
Après trois ans passés au service de la famille Bihl, Valentin Pacaud savoure cette fantastique performance comme aucune autre auparavant. 15ème à 5 ans, malchanceuse lors de la finale Cycle Classique 6 ans cette année, Garance de Vains a pu prouver au monde entier qu'elle avait tout d'une grande lors des Championnats du Monde des jeunes chevaux de Lanaken en terminant Vice-Championne du Monde.
La production du regretté Diamant de Semilly continue de briller sur la scène internationale. Cette fois, c'est grâce à un produit imaginé par la famille Bihl qu'il bénéficie d'un nouveau coup de projecteur : Garance de Vains. La bai a de qui tenir. Sa mère Byzance de Vains (Ogano Sitte, ISO 141) évolue actuellement en CSI2* avec François-Xavier Boudant après avoir débuté sur la scène internationale aux rênes de Nicolas Delmotte, tandis que sa grand-mère Sixtine de Vains (Calvaro, ISO 168), finaliste à 5 ans avec Luc Couteaudier, fit une fantastique carrière internationale, d'abord avec Pius Schwizer (3ème du Grand Prix Coupe du Monde d'Helsinki et 6ème de celui d'Oslo) puis le champion olympique Ben Maher avec qui elle remporta notamment le Grand Prix 5* de Wellington. Trois générations de juments performantes issues de la célèbre souche de Gerbe d'Or, si chère à la famille Lebrun. Mais avant d'en arriver là et de révéler son talent, Garance a suivi un cursus spécifique. "A 4 ans, Maxime Letellier, le cavalier maison, l'a montée tranquillement sur quelques épreuves SHF" raconte Valentin Pacaud. "C'était l'année du Covid-19, on l'a remise au champ très vite mais nous l'avons rentrée plus tôt que d'habitude, fin septembre. Je l'ai reprise pour son année de 5 ans où elle a suivi le circuit en réalisant 11 parcours sans faute sur 14, avec un double zéro au CIR et un triple sans faute au Championnat, ce qui l'a placée 15ème. Cette année, elle totalise 13 sans faute sur 16 épreuves SHF. Elle a également gagné l'épreuve de vitesse du CSIYH de Fontainebleau et le Grand Prix SHF des 6 ans de La Haye Pesnel". Arrivée à la Grande Semaine, Garance n'a malheureusement pas poursuivi sur sa lancée, fautant le premier jour et ne parvenant pas, malgré sa 5ème place le second, à être reprise pour la finale. "C'est la seule chose qu'elle ait raté cette saison" admet-il, et pour cause, elle boucle son Championnat du Monde avec quatre sans faute supplémentaires ! "Elle est très respectueuse et a toujours envie de bien faire pour son cavalier" souligne-t-il. "Elle a un bon passage de dos, elle est guerrière, ses résultats parlent pour elle. A la maison, elle est très calme, mais en concours, c'est une vraie jument, beaucoup plus sensible. Elle peut se montrer vite anxieuse, surtout au paddock. Elle regarde tout ce qu'il se passe autour d'elle. Cette année au CIR comme à Fontainebleau, elle a commis une faute le premier jour puis ça allait mieux le deuxième...elle a toujours été comme ça."
GARANCE DE VAINS & Valentin Pacaud à la Finale des 5 ans de Fontainebleau - Crédit photos : PSV Photos
Se battre jusqu'au bout
Participer à Lanaken ne s'annonçait donc pas forcément très évident pour la délicate fille de Diamant de Semilly. "Là-bas, les paddocks sont plus petits et on saute tous à main gauche" raconte Valentin. Déjà présent l'an passé en Belgique, il connaissait les conditions de compétition et a pu ainsi se préparer. "L'environnement, le public, la musique, les obstacles, l'impressionnent toujours un peu. La création par la SHF des épreuves CSI pour les 6 ans est, pour ça, une très bonne idée." L'autre paramètre de cette échéance : la présence du gratin du saut d'obstacles mondial. "Il y avait un plateau incroyable, avec Ahlmann, Bengtsson, les frères Philippaerts, etc. Le deuxième jour, je passais juste après Ahlmann avec Querido VG. Les cotoyer me motive, ça donne envie de se battre car on voit qu'on est capables, nous français, de se mesurer à eux". Valentin Pacaud connaissait déjà les lieux puisqu'en 2021, s'il n'avait pas emmené Garance, il avait misé sur Gattaca de Vains dans les 5 ans et Forban de Vains dans les 6 ans. "Nous avions une optique différente par rapport à 2021" dit-il, "nous sommes partis plus prudents en montant tour après tour. Je suis resté concentré jusqu'au bout, et je n'ai regardé aucun parcours au barrage. Je savais que Garance était rapide au sol, et que j'allais soigner mon tracé. Je ne devais pas m'occuper des autres car de toute façon, il y avait des cavaliers très rapides comme les irlandais." C'est d'ailleurs un couple 100% irlandais qui remporte le championnat pour à peine 40 centièmes d'avance, ce qui n'enlève rien à la performance du duo français. "Toute l'équipe est ravie. Même si ce ne sont que des jeunes chevaux, ces moments restent inoubliables. Nous avons passé un week-end dans une ambiance de folie ! C'est une vraie reconnaissance aussi pour les naisseurs et les propriétaires qui ont fait naître la mère et la grand-mère, et ont été invités à la remise des prix." Une mise en lumière bienvenue pour celles et ceux qui contribuent à l'excellence et à la réputation de l'élevage français...si puissante que Garance de Vains attise les convoitises de clients étrangers.