10.10.2019

Uzès 2019 : Folibel du Fausset au sommet chez les 4 ans

Ultime Grande Semaine de l’année 2019, Uzès a clôt la marche de la plus belle des manières. Ils étaient quatre-vingt sur la ligne de départ à vouloir en découdre sur quarante-deux kilomètres afin de s’adjuger le titre tant recherché. Folibel du Fausset a été la grande gagnante aux rênes de Tiphany Allegre.

 

Le classement s’est dessiné selon les temps de récupération des compétiteurs lors de la phase finale et à ce jeu, personne n’a réussi à battre ou égaler la talentueuse FOLIBEL DU FAUSSET, fille du Pur-Sang Arabe Djebel Lotois et de la Shagya Alalie du Fausset, elle-même par Gersik. La Demi-Sang Arabe a réussi la performance de récupérer de sa course de quarante-deux kilomètres en trois minutes et une seconde. Née chez Catherine Boisseron, la jolie rouanne est issue de plusieurs générations de sélection au sein de l’élevage de cette dernière. « Le père de Folibel, Djebel Lotois, n’a pas été beaucoup utilisé, mais il est un condensé de lignées explosives et réussies. La mère de Folibel, Alalie du Fausset, est aussi issue de très bonnes origines dont nous avons gardé toute la lignée qui est née chez nous, la mère, la grand-mère, le grand-père, … Nous ne l’avons pas achetée nous l’avons faite naître, elle a grandi dans le Gard et à 20 kilomètres d’Uzès ! Folibel a toujours était très belle. Elle a été comme tout le reste de la lignée, très belle, très aérienne avec du dos et de la locomotion. Ce sont des chevaux prédisposés à l’endurance finalement. Qui plus est, Folibel est très gentille et très pratique », s’enorgueillit Catherine Boisseron, la naisseuse et propriétaire.  


 
FOLIBEL DU FAUSSET & Tiphany Allegre 

Folibel a, jusqu’à présent, été l’élève modèle dont tout propriétaire rêverait. Économisée jusqu’à présent car encore jeune et sa naisseuse n’ayant aucune indication sur son potentiel, la désormais Championne de France devrait l’an prochain remettre son titre en jeu sous les yeux ambitieux de sa propriétaire. « Cette année Folibel a tout fait facilement ! Lorsqu’ils sont bons, tout est plus facile ! Nous n’avons eu aucun souci, nous l’avons débourrée il y a six mois, travaillée sur le plat et elle a couru ses deux qualifications de manière facile. Elle n’a jamais rechigné devant rien. À Uzès, Folibel a couru en groupe avec les amis de la cavalière, Tiphany Allegre. Elle était souvent derrière en deuxième ou troisième position. Elle a réalisé une course d’attente où elle n’a pas beaucoup mené, mais elle a réussi à bien gérer sa course et son effort. Désormais, elle va profiter d’un peu de vacances cet hiver, durant trois ou quatre mois, puis nous allons recommencer sur le plat avec nos habituels étirements etc… afin qu’elle soit bien aux ordres. Nous irons ensuite courir deux courses de 4O kilomètres avant qu’elle ne s’élance à Uzès dans le championnat des 5 ans sur 60 kilomètres. Nous aurons alors d’autres ambitions car désormais nous savons ce qu’elle vaut après son année de 4 ans », conclue la naisseuse et propriétaire.  

FIRST DE MONTROZIER, LE METRONOME

La deuxième position est revenue à FIRST DE MONTROZIER monté pour l’occasion par Juliette Migne. Habituellement sous la selle de Sunny Demedy, le fils des Pur-Sang Arabes Khadar et Quine du Bac, elle-même par Guitou de Carrere, a totalisé un temps de récupération de trois minutes et neuf secondes. Né chez Raymond Johnson, l’Arabe alezan a remporté cette année les trois courses auxquelles il avait participé avant la Grande Finale d’Uzès. Son éleveur et propriétaire salue sa performance : « Nous avons découvert que First avait une très bonne récupération cardiaque cette année, mais la route reste encore longue ! First a été un peu dur à débourrer, mais il s’est ensuite mis très rapidement dans le moule ce qui fait que tout s’est déroulé très facilement.  Il n’est pas émotif, n’a jamais été stressé, donc a été immédiatement performant cette saison. À Uzès, First a été plutôt plus vaillant que d’habitude dû à l’émulation de l’événement, au fait qu’il y ait beaucoup de chevaux, des micros, des tentes, etc … », commente l’éleveur. 



FIRST DE MONTROZIER & Juliette Migne

Ce dernier aime faire sa tambouille d’origines afin d’obtenir le meilleur de chaque. « J’ai choisi de réaliser ce croisement car j’avais une jument aux origines de courses de plat, Quine du Bac, que j’avais néanmoins fait courir en endurance, et que, comme cela me plaît de croiser ces courants de sang avec des étalons référencés en endurance, ou inversement, afin d’améliorer la taille et la locomotion, je lui ai mis Khadar. Ce dernier me plaisait beaucoup et avait eu de très bons résultats en endurance, ce qui m’a poussé à le choisir », explique malicieusement Raymond Johnson.  

Leur route se sépare désormais mais l’éleveur peut néanmoins compter sur les plus jeunes générations pour prendre la relève. « First est en passe d’être vendu donc je ne sais pas tellement quelle sera la suite pour lui. J’avais une propre sœur, Elwing de Montrozier, qui a été vendue mais est restée en France faire les 5 ans. J’ai ensuite trois frères utérins qui arrivent. » 

GHANI, DES COURSES DE PLAT A L’ENDURANCE

Enfin, le dernier à monter sur le podium a été GHANI, un hongre Arabe par Général et Badira, elle-même descendante de Munjiz, né chez Anthony Bascle. Le bai piloté par le génie Laurent Mosti a arrêté son temps de récupération sur trois minutes et trente-six secondes lui valant la troisième position finale. Imaginé au départ comme champion des champs de course, Ghani a finalement trouvé sa place en endurance, dans l’une des meilleures écuries du monde, pour le plus grand bonheur de son naisseur : « J’ai choisi de réaliser ce croisement dans l’idée de donner naissance à un cheval de course. J’avais choisi Général, le père, pour ses performances en courses ainsi que ses origines. Petit, Ghani était assez compliqué. Pour le sevrage, je l’avais mis avec un poney mais cela ne s’est pas bien passé et j’ai dû les séparer. Ghani s’est alors retrouvé tout seul et est devenu un peu tempétueux. Il avait tendance à vouloir mordre en permanence. Je l’ai ensuite mis au pré-entrainement à deux ans et demi. Lors du débourrage, il a été à nouveau compliqué même une fois chez l’entraîneur. Il voulait encore mordre à droite à gauche puis cela lui est un peu passé ! Il a participé à deux courses, la première était honorable mais il a ensuite dû lever le pied pour quelques petits soucis de santé avant de recommencer et de s’élancer dans une deuxième course. Pour cette occasion, l’entraîneur lui avait mis des œillères, mais cela n’a pas eu l’effet escompté donc il m’a conseillé de le castrer, chose que j’ai faite. Il a eu du repos puis est retourné à l’entraînement, mais cela n’avait pas changé grand-chose. Tant qu’on ne lui demandait pas trop ça allait, il réalisait de bons canters mais en revanche, il ne voulait pas passer la vitesse supérieure. Il ne voulait pas s’allonger et s’employer. La dame qui s’occupe de la mère de Ghani, Madame Dell’Ova, a un pied dans l’endurance et m’a indiqué qu’il y avait un créneau à prendre pour Ghani. Elle m’a alors mis en contact avec Laurent Mosti de qui je me suis rapproché. Ce dernier a simplement demandé des radios et à le voir marcher puis l’a acheté », se remémore l’éleveur. 



GHANI & Laurent Mosti 

Si Ghani n’a pas percé dans le milieu de la course hippique, ce n’est que partie remise pour son naisseur Anthony Bascle. « J’ai un frère utérin de Ghani par Diaf qui est en ce moment au pré entrainement et a été débourré. Il est un peu plus petit et plus court que Ghani. Début novembre, il devrait partir à l’entraînement pour voir ce qu’il donne dans les courses. Il a en tout cas un meilleur caractère que son frère ! J’ai ensuite un autre poulain qui est né cette année, un magnifique alezan, par un autre étalon de course », conclue le passionné. 

 

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Résultats 2019